Latin/Grec Ancien 3ème

CHOIX DE L’ENSEIGNEMENT DE COMPLÉMENT « LATIN » ou « GREC ANCIEN » EN FIN DE 4°

1° L’ENSEIGNEMENT DE COMPLÉMENT « LATIN »
Durant l’année de quatrième, le latin a été enseigné à raison de 2h par semaine.
La possibilité de poursuivre cet enseignement de complément « Latin » en Troisième à raison de 2h par semaine est offerte aux seuls élèves latinistes de Quatrième. L’enseignement de complément « Latin », proposé à tous les élèves de Cinquième, s’inscrit dans la continuité du programme de Français de Sixième et se justifie par sa dimension culturelle :
avoir accès à des œuvres qui ont contribué à la richesse de notre identité contemporaine. En effet, si l’on observe l’Europe d’aujourd’hui, la grande majorité des pays qui la composent a bénéficié des apports de la civilisation romaine.
Pour l’année de Quatrième, le choix suivant s’offre à chaque élève : poursuivre 

l’étude du latin sous la forme d’un enseignement de complément, à raison de 2h par semaine est offerte aux seuls élèves latinistes de Quatrième.

Pourquoi poursuivre cet enseignement en Troisième ?
– Un élève latiniste comprendra mieux notre monde, à travers l’étude de la langue, de la littérature latine et de la civilisation romaine (mode de vie et de pensée, architecture, arts, techniques).
– Il sera également plus sensible au sens des mots, par l’examen de l’étymologie, non seulement dans sa langue, mais également dans d’autres langues. Ainsi du latin « nox, noctis », la nuit, pourra-t-il déduire les mots « night », « nacht », « notte » ou « noche » ; il comprendra alors les termes « noctambule » ou « nocturne ». L’étude du latin est la voie idéale pour renforcer la compréhension des mécanismes des langues étrangères mais aussi et surtout du français.
– Le latin permet d’éduquer à la citoyenneté en apprenant aux élèves ce que notre démocratie doit à son ancêtre, la République instituée à Rome.
– Le latin développe l’esprit logique en apprenant à être rigoureux.
– Pour des études ou un métier futur, le latin fournit un bagage culturel valorisant, quelles que soient les filières envisagées.
– Enfin, pour le Diplôme National du Brevet, des points supplémentaires sont accordés aux candidats ayant suivi l’enseignement de complément « Latin », selon le niveau qu’ils ont acquis à la fin du cycle 4 au regard des objectifs d’apprentissage de cet enseignement : 10 points si les objectifs d’apprentissage du cycle sont atteints, 20 points si les objectifs d’apprentissage du cycle sont dépassés.

Etudier le latin en Troisième, c’est certes fournir un travail régulier d’apprentissage de déclinaisons, de vocabulaire et de règles de grammaire. C’est aussi s’intéresser à des hommes et des femmes qui ont vécu il y a des milliers d’années, dans des pays très différents, à des époques très différentes. Les mots d’une langue permettent la rencontre avec la pensée de ceux qui la parlent.

En conclusion, l’apprentissage du latin permet à l’élève d’acquérir des compétences précieuses, quelle que soit son orientation future :
– une meilleure maîtrise de la grammaire et de l’orthographe ;
– de ce fait, une maîtrise plus rigoureuse de la langue française, qui le rend capable de mieux comprendre des textes littéraires français et de mieux s’exprimer lui-même à l’écrit ;
– une formation aux fondements de l’argumentation, de la rhétorique, bref, de la parole persuasive ;
– une capacité à manier les arguments, qui favorise un esprit critique plus développé ;
– une bonne connaissance de la littérature, de la mythologie et des arts grecs et romains, qui forment le fondement de la culture européenne ;
– une ouverture aux autres peuples et à des mentalités différentes, qui caractérise « les humanités ».

2° L’ENSEIGNEMENT DE COMPLÉMENT « GREC ANCIEN » 

En fin de Quatrième, tous les élèves (latinistes et non latinistes) ont la possibilité de choisir l’enseignement de complément « Grec ancien » en Troisième, enseigné 2h par semaine. Attention : ce choix signifiera pour les élèves latinistes l’abandon de l’enseignement de complément « Latin ». 

Pourquoi choisir l’enseignement de complément « Grec ancien » en Troisième ?

 Apprendre le grec, c’est d’abord peut-être le plaisir d’apprendre un nouvel alphabet, une nouvelle langue. C’est se laisser dépayser par une culture qui eut pour idéal la beauté (pensons à la beauté et la grandeur des paysages grecs). Le grec, « un langage sonore aux douceurs souveraines. Le plus beau qui soit né sur des lèvres humaines », a dit notre poète André Chénier. C’est découvrir l’histoire de la Grèce, souvent indissociable des mythes, si présents dans les mentalités d’aujourd’hui. Ainsi l’Europe porte le nom d’une héroïne enlevée par Zeus qui avait pris la forme d’un taureau ; le fromage « Amalthée », celui de la chèvre qui avait nourri Zeus dans son enfance. La cité d’Athènes était placée sous la protection de la déesse Athéna parce qu’elle avait promis à ses habitants de leur donner l’olivier et avait ainsi écarté le dieu Poséidon qui, lui aussi, aurait souhaité avoir cet honneur…
C’est mieux comprendre notre langue et devenir plus sensible au sens des mots. Bien vite, vous saurez qu’un « misanthrope » est quelqu’un qui a le genre humain en horreur (du grec misein, détester, et anthropos, l’homme) ; que « Harpagon », nom d’un personnage célèbre de Molière, est formé sur le verbe harpazein, c’est-à-dire piller, enlever ; que lorsqu’on cherche à soulager une douleur, il faut absorber un « antalgique » (anti, contre et algos, la douleur, de la même racine que
nostalgie). Vous viendrez aussi à bout d’un grand nombre de difficultés orthographiques : à titre d’exemple, l’« hypotension » s’écrit ainsi car le mot est formé sur le grec ὑπό (hupo, sous), et l’ « hippodrome » sur le grec ἵππος (hippos, cheval). Enfin, c’est retourner aux sources de notre civilisation occidentale. La Grèce inventa le théâtre, mais aussi la démocratie. Et ne fut-elle pas le berceau de la philosophie, des sciences, de la poésie ? Platon, Aristote, Thalès, Pythagore, Archimède, Hippocrate, Homère, Sophocle, Euripide :
tous sont Grecs. « La lecture des textes n’est pas seulement un retour au passé. Il s’agit de retrouver un élan, qui puisse expliquer et faciliter la compréhension de notre monde actuel. L’histoire, la démocratie, la tragédie et le sort de l’homme : ce sont là des questions ouvertes, et qui demeurent les nôtres. » (Jacqueline de Romilly, Une certaine idée de la Grèce).
Pour finir, le grec sera précieux pour les élèves qui feront le choix d’études littéraires, et il sera un atout pour ceux qui se destinent aux études de sciences, de médecine ou de droit.
Tout comme le latin, pour le Diplôme National du Brevet, des points supplémentaires sont accordés aux candidats ayant suivi l’enseignement de complément « Grec ancien », selon le niveau qu’ils ont acquis à la fin du cycle 4 au regard des objectifs d’apprentissage de cet enseignement : 10 points si les objectifs d’apprentissage du cycle sont atteints, 20 points si les objectifs d’apprentissage du cycle sont dépassés.
Enfin, en ce qui concerne le Baccalauréat (un joli mot qui vient du latin !), ces deux disciplines peuvent être choisies en enseignements de spécialité. Elles peuvent également être choisies en enseignements optionnels. Dans ce cas, seuls les points au-dessus de la moyenne comptent. Seule l’option « Langue et Culture de l’Antiquité : Latin ou Grec ancien » choisie en première option est coefficient 3, contre un coefficient 2 pour toute autre discipline optionnelle. A REVOIR
Les professeurs de Lettres Classiques de l’établissement restent à la disposition des élèves et de leurs parents pour des renseignements complémentaires.

Delphine FOLI – Aline VIDIL – Josiane VILLARD
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